Le Maroc connaît effectivement une augmentation notable du nombre d’opticiens formés ces dernières années, ce qui peut être attribué à plusieurs facteurs :
- Prolifération des établissements de formation : De nombreux instituts privés et publics forment chaque année un grand nombre d’opticiens, souvent sans un contrôle strict sur la qualité de la formation ou le besoin réel du marché.
- Absence de régulation stricte : Il existe un manque de planification nationale pour aligner le nombre de diplômés sur les besoins du marché. Cette situation entraîne une saturation dans certaines régions, notamment urbaines.
- Attractivité perçue de la profession : La filière de l’optique attire souvent des étudiants en quête de débouchés rapides, sans qu’ils soient forcément informés des défis du secteur, notamment la concurrence croissante.
- Faibles opportunités d’emploi : En dépit du nombre croissant d’opticiens formés, le marché de l’emploi est limité, ce qui conduit certains diplômés à exercer dans des conditions précaires ou à chercher d’autres secteurs d’activité.
Ce phénomène peut avoir des répercussions sur la qualité du service, la viabilité économique des opticiens existants et la perception globale de la profession. Une régulation plus stricte de la formation et une meilleure planification des besoins du marché pourraient aider à résoudre ce problème.
Selon les données disponibles, le Maroc comptait environ 5 500 opticiens en 2023. Avec une population estimée à 36 828 330 habitants au 1er septembre 2024, cela correspond à un ratio d’environ un opticien pour 6 700 habitants.
Ce ratio a évolué au fil des ans. Par exemple, en 2021, il était estimé à un opticien pour 13 000 habitants. Cette évolution suggère une augmentation significative du nombre d’opticiens par habitant au Maroc ces dernières années.
Sondage :
Croyez vous que trop d’Opticiens soient formés au Maroc?
– Oui ( 20%)
– Non ( 55%)
– Sans opinion ( 25%)
Par le biais des journaux, les opticiens marocains ont signalés à maintes reprises l’absence de réglementation et de supervision dans leur secteur.
Ils accusent le gouvernement d’être responsable des risques pour la santé et la sécurité des citoyens, en raison du laxisme face aux pratiques non professionnelles.
Les opticiens insistent sur la nécessité d’une formation adéquate et d’un cadre législatif clair pour protéger les consommateurs. Actuellement, des individus non qualifiés exercent dans le domaine, mettant en danger la santé visuelle des Marocains.
Une intervention est urgente des autorités pour organiser et réguler ce secteur vital.


