Les 40 Raouakiennes pour Interpréter une ordonnance ophtalmique-A32-Les méridiens au frontofocomètre

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La puissance d’un verre sphérique 

Lorsque le verre est sphérique, sa puissance est identique dans tous les méridiens. 

Les méridiens principaux d’un verre astigmate 

Lorsque le verre est astigmate, sa puissance varie en fonction du méridien. 
Parmi les différentes puissances du verre on distingue les valeurs les plus extrêmes. Elles sont nommés : Puissances principales.
Les puissances principales sont placées sur des axes appelés : Méridiens PrincipauxLes méridiens principaux sont perpendiculaires entre eux.Sur cette exemple les puissances varient entre -1,00  et -2,00.


Le cylindre d’un verre astigmate

La différence algébrique entre les puissances des méridiens principaux est la valeur du cylindre, en valeur absolue.
Dans l’exemple ci-dessus le cylindre est de : 1,00.

Les frontofocomètres peuvent aussi mesurer l’astigmatisme des verres mais à condition que cet astigmatisme soit régulier, c’est à dire un astigmatisme présentant deux méridiens de puissance perpendiculaires. Si on essaye de mesurer au frontofocomètre la puissance d’un verre progressif en dehors des zones stabilisées (vision de loin, vision intermédiaire ou vision de près), on obtient généralement du fronto un message d’erreur du style « erreur de mesure » ou « surface irrégulière » et sur un fronto manuel à réticule, il est alors impossible d’obtenir une image nette du réticule. On ne peut donc mesurer que des puissances sphériques ou des astigmatismes réguliers (sous la forme d’une sphère et d’un cylindre).

Frontofocomètres manuels : 

Ils utilisent un principe purement optique. Ils sont de moins en moins utilisés car ils demandent une certaine habitude pour être utilisés correctement et obtenir des mesures précises et sont petit à petit détrônés par les appareils électroniques.

  1 – Oculaire
  2 – Réticule
  3 – Objectif
  4 – Télescope de Kepler
  5 – Système de blocage du verre 
  6 – Verre à mesurer
  7 – Objectif du collimateur
  8 – Mire mobile éclairé
  9 – Source de lumière
10 – Collimateur
11 – Mécanisme
12 – Bouton de focalisation gradué en dioptries
13 – Manette pour orienter la mire

Principe :

  • La mire 8, éclairé par la source de lumière 9, peut être déplacé à l’aide du bouton 12.
  • Pour effectuer la mesure, il faut tourner le bouton 12 qui déplace la mire 8, de manière à ce que le collimateur 7 donne une image de cette mire, au foyer du verre à mesurer. Le verre à mesurer rejette alors l’image de la mire à l’infini.
  • L’image qui ressort du verre mesuré, à l’infini, est projetée sur le réticule 2 grâce à l’objectif 3.
  • L’oculaire 1 permet de visualiser l’image de la mire 8 projetée sur le réticule 2.

Frontofocomètres électroniques : 

Différentes techniques sont utilisées :
Certains appareils envoient 4 faisceaux laser à travers le verre à mesurer. Les 4 faisceaux sont récupérés sur un capteur CCD et leur position indiquent la puissance du verre.

D’autres appareils projettent un cercle lumineux à travers le verre à mesurer. L’image obtenue à la sortie est un soit cercle pour les verres sphériques soit une ellipse pour un verre torique. Les dimensions de l’ellipse (ou du cercle) donne la puissance du verre sur chaque méridien et l’orientation de l’ellipse l’axe du cylindre. Ces appareils analysent l’image à la sortie du verre pour en déduire la puissance.

Certains frontofocomètres électroniques mesurent la puissance à l’aide d’un faisceau laser utilisant une lumière infrarouge. Pour donner la mesure correspondante dans la lumière verte (546.07 nm), il faut indiquer à ces appareils, le nombre d’Abbe du verre à mesurer. L’appareil peut alors corriger sa mesure par un calcul.



Beaucoup de ces appareils permettent aussi de mesurer les écarts pupillaires et certains d’entre eux peuvent en plus mesurer d’autres éléments comme la transmission du verre dans l’UV par exemple.

Les « Mappers » sont des appareils capables de donner une cartographie complète de la puissance et des astigmatismes sur toute la surface d’un verre. Ce ne sont plus réellement des frontofocomètres et ils ne donnent pas toujours la puissance frontale mais souvent la puissance vraie (par rapport aux plans principaux). En effet, sur ce type d’appareil, le verre est posé à plat sur une table de mesure, et pour obtenir une puissance frontale arrière, il faut indiquer les paramètres géométriques du verre (diamètre, courbures de la face avant et face arrière) pour leur permettre de déterminer la position de la face arrière par rapport au plan d’appui du verre.

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